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Les RESULTATS en course du Plateau OGIVAL

pour les passionnés de mécanique VÉLO et cyclistes désireux de performances

L'HISTOIRE d'une INVENTION: Chapitre 1 et 2

L'HISTOIRE d'une INVENTION:  Chapitre 1 et 2

L'histoire d'une invention …......... !

 

Déjà, tout petit, je me posais beaucoup de questions sur les objets qui m'entouraient et je me souviens que c'est dans les toilettes, la où l'on a rien ou presque d'autre à faire, que l'esprit vagabonde, en regardant la porte en bois qui était, pas comme les portes de maintenant, toute lisse et sans caractère, mais une porte ancienne, avec des montants et des traverses moulurées, assemblées à coupe d'onglet et dedans, des panneaux à plates-bandes. Comment ça se fabrique ? Voilà une des premières questions que je me suis posée. A quel age ? Je ne saurais le dire mais très tôt car je n'avais pas dix ans. c'était une époque où les voitures étaient rares dans la rue Gallieni de Viroflay dans les Yvelines. On jouait au ballon où aux raquettes en plein milieu de la route et c'est là déjà que je me suis mis à fabriquer des trucs. Des copains dont les parents travaillaient dans des usines, fabriquaient des traîneaux avec comme roues de gros roulements à billes. D'une part, nous n'avions pas de roulements à billes et je remarquais que ça n'allait pas bien vite alors le traîneau que nous fîmes avec mon frère, il a été équipé de plus grandes roues, celle de la poussette à marché de notre mère et je peux vous l'assurer, le rendement était nettement meilleur et nous gagnions toutes les courses sauf les jours de marché quand notre mère récupérait ses roues pour aller faire les courses. On a même mis un moteur de mobylette dessus par la suite et on a bien rigolé quand ça a marché, durant 5 minutes, avant que tout casse....!

En vacances, à la mer, sitôt arrivé, comme beaucoup d'autres à cette époque, on allaient chez le garagiste. Quoi faire ? Et bien cherchez notre futur bateau qui se réalisait avec 2 grosses chambre à air de camion réunies avec des cordes, des planches et puis sur lesquels nous avions monté un mât et un semblant de voile. Il fallait un gouvernail, une quille, et tout se bricolait sur place avec les moyens du bord et l'on partait à la conquête des îlots ramasser quelques moules et berniques pour appâter des lignes tout aussi rustiques. Et puis, quand on ne naviguait pas, il y avait aussi ces grands cerfs-volants réalisés avec des roseaux et quelques bouts de tissus que l'on envoyait le plus haut possible jusqu'au moment où la ficelle cassait faisant disparaître à jamais notre œuvre.

Et puis, il y avait l'école, et mes souvenirs sont plus précis pour les récréations, les petites voitures dinkytoy qui nous servaient de patins à roulettes et les parties de billes où l'on pouvait tout perdre où gagner chaque jour dans les parties de tic, de trou, ou de pyramide : un joueur place 4 billes formant une petite pyramide et les autres lancent tour à tour une bille et quand il touche, il gagne les 4 billes mais quand il rate, il perd sa bille. Autant dire que celui qui installe la pyramide gagne presque toujours surtout s'il définit une bonne distance.

Et c'est ainsi qu'un jour de 1959, avec un certificat d'études primaires en poche, je me suis retrouvé dans une école d'apprentissage qui était en majeur partie destinée à former des plombiers, financé par le gaz de France. Mais il y avait aussi d'autres sections, la mécanique, l'électricité, la serrurerie et la menuiserie. Au début, afin de choisir, l'on passait deux semaines dans chaque atelier à fabriquer de petits objet que l'on ramenait chez soi ensuite. J'ai fait une pelle dans l'atelier de serrurerie qui a été utilisée longtemps par mes parents puis dans l'atelier de menuiserie, ce fut un dessous de plat constitué de trois traverses avec des petits pieds que j'ai retrouvé encore sur la table chez mon père en vidant sa maison.

Tout le monde voulait être plombier et j'aurais bien suivi cette voie mais l'atelier de menuiserie m'attirait plus, par sa propreté, le bois fait des copeaux, de la sciure, mais ce n'est pas sale et surtout, je voyait qu'avec toutes ces machines, en partant d'un matériau naturel, l'on peut réaliser une multitude d'objets qui vont des meubles, de l'ébénisterie, sculpture, de la menuiserie des bâtiments, fenêtres, escaliers, parquets, agencements, charpente etc.. et des bateaux et j'en passe car aujourd'hui l'on fait des cadres de vélo en bois !! J'ai passé 42 années dans ce métier avec un plaisir renouvelé chaque jour car la variété du travail était telle que je ne me suis jamais ennuyé. Les seuls moments qui ne m'ont pas laissé de bons souvenirs ce fut quand je me suis retrouvé patron dans un bureau, loin du bois car c'est un matériau que j'aime respirer et sentir sous mes doigts.

Dans cette école, le temps était partagé entre l'atelier le matin et les cours l'après-midi et c'est dans un cours de technologie, dispensé par « Bébé rose » c'est ainsi qu'il était surnommé, qu'une petite idée a germée dans mon esprit.. Le cours ce jour là portait sur les engrenages et la démonstration était que l'on ne fait que modifier des vitesses.

On peut faire tous les engrenages que l'on veut à la suite, seul compte la vitesse à l'entrée et la vitesse à la sortie, ce qui permet de calculer comment les forces ont été multipliées ou divisées, ceci sans tenir compte des frottements. Et puis, il nous explique les engrenages à vitesse variables, réalisés avec le principe des cames, qui sur un tour utilisent une spirale et reviennent à leur point de départ. Il nous dit qu'il serait très intéressant d'avoir ce mouvement variable de façon constante mais que même si beaucoup de chercheurs se penchent sur le problème, la solution est impossible.

Et moi je lève la main car j'ai cette idée que je viens de gribouiller sur mon cahier en mettant des bouts de spirale bout à bout et qui me semble plausible. A oui ? Et ton engrenage ferait une pointe, c'est absolument impossible à utiliser ...................??????

 

CHAPITRE 2

L'HISTOIRE d'une INVENTION:  Chapitre 2

Ce dimanche après-midi, nous sommes réunis devant le petit écran pour voir l'étape du Tour qui ce jour là monte l' Alpe-d' Huez et le journaliste qui commente l'étape, nous explique que le coureur aux prises avec les lacets que nous suivons a monté des manivelles de 200 m/m de longueur à la place de 170 m/m utilisé normalement sur les vélos pour avoir un meilleur bras de levier en montagne mais qu'il ne peut pas utiliser ce matériel constamment car ça fait plus travailler les articulations. 

Et revoilà la petite étincelle qui déclenche le processus. Si un cycliste ne peut pas utiliser de grandes manivelles constamment, ce serait bien qu'elles s'allongent et se rétrécissent suivant la position des manivelles ( J'ai appris par la suite que d'autres inventeurs ont fait ce genre de manivelles, et que là, on pédalait vraiment ovale) et je repense à mon engrenage envisagé à l'école des années plus tôt qui lui au lieu de faire s'allonger les manivelles, fait tout simplement s'allonger ou se rétrécir le plateau de façon régulière.

Nous sommes en 1990 et je suis fabriquant d'escaliers depuis 1976 et le week-end cette petite idée fait son chemin et je fini un jour par fabriquer mon engrenage, en bois pour commencer, afin de bien étudier le mouvement crée ainsi que les variations de force et de vitesse.

Tout, semble coller, la variation du mouvement est absolument régulière, ainsi que la variation du couple.Ca me semble vraiment simple et je me demande pourquoi certains inventeurs ont fait des plateaux "Ovales" car j'ai été voir ce qui existe dans ce domaine à l'INPI ( Institit National de la Propriété Industrielle) et rien ne ressemble à mes croquis.

On peut déposer un "Brevet" ? On me dit que oui, bien sur,, beaucoup de bureaux d'étude en mécanique ont recherché longtemps ce mouvement sans y parvenir. 

Bien , la théorie c'est une chose mais il faut voir la réalité et je vais fabriquer un plateau avec une grande variation afin de l'essayer et de valider le concept. Dans une tôle d'aluminium de piètre qualité, avec une perceuse, une scie et une lime, je fabrique le premier modèle et pour l'essayer je fais quelques kilomètres autour de chez moi. Aussitôt, je comprends que ce plateau "pointu" réalise un mouvement d'une fluidité parfaite. Et je dépose un premier brevet en 1993 concernant ce mouvement circulaire à vitesses variable.

A suivre

 

 

 

 

 

 

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